lundi 13 mai 2013

Premier mai, la Fête des Travailleurs, et non la fête du travail comme le note très justement P.P. Le Moqueur !

Le premier mai 2013, j'étais à Saint Denis, pas dans le Neuf-Trois, mais à Oléron, dans le un-sept. Je me suis dit en mon fort-Boyard intérieur : vas à la manif des travailleurs, Kiki, (je me parle tout seul), t'es pas à Paris, certes, mais c'est pas une raison, il doit bien y avoir quelque chose qui se passe ici. Et bien j'étais tout seul à manifester. Y doit plus y avoir de travailleurs à Saint Denis d'Oléron... 
Léo Ferré chantait : Libérez les sardines et y'aura plus de mareyeurs ! Il n'y a plus rien, plus plus rien et ce rien on vous le laisse, foutez-vous en jusque là, si vous pouvez
Ce doit être ça.
Bref, pleutre et poltron, avec la peur du ridicule de la minorité pensante qui me tiraillait le ventre, j'ai oscillé, oh rien qu'un peu, un pas chaloupé de mes deux, vers le marché, me disant qu'il y aurait tout de même peut-être quelques Cocos pour tracter le chaland...
Zobi ! Pas une faucille, ni un marteau en vue. Que des faux cils et des tourteaux à l'étalage.
Mais je n'ai pas perdu mon temps puisque j'ai rencontré sa Majesté MAXIME PINARD, producteur-viticulteur depuis 1889 à Oléron. C'est lui, là.
1889, vous savez, c'est l'année qui vit la naissance d'Adolf Hitler en Autriche, l'élection du général Boulanger à Paris, l'inauguration de la Tour Eiffel à Ouagadougou, la Constitution japonaise du Meiji promulguée sur le modèle prussien à Fukushima, le service militaire passé de 5 ans à 3 ans à Brie-Compte-Robert (après qu'on ne s'étonne pas d'avoir pris la pâtée en 40 !) et surtout, le Principal et l'Essentiel, 1889 c'est le début de  la Famille Fenouillard, dans le Petit Français illettré. 
Evidemment, tout se tient. 
De toutes façons, Maxime Pinard ne pouvait pas défilé ce jour-là, le 1er mai 1889. 
Pourquoi ?
Parce que. 
D'abord parce qu'il n'était pas né. 
Vous me direz, mais son arrière-arrière-arrière grand-pa' ? Celui qui s'appelait aussi Maxime Pinard ?
Hé bien il ne pouvait pas manifester parce que 1er mai 1889 ne se fêtait pas encore, en mai de cette année 1889, du moins sous cette forme là.
Donc chez les Maximes Pinards-Fenouillards, ce n'était pas "tradi" le 1er mai ! Ce ne l'est toujours pas !
Ce qui était "tradi", c'était le pinard ; ça l'est toujours.
Ah les traditions, quand elles nous tiennent !
Le premier Premier Mai fut fêté en 1890.
Ce n'est en effet qu'à partir du 20 juin 1889 que le congrès de la IIe Internationale socialiste réuni à Paris pour le centenaire de la Révolution française, décida de faire du 1er mai un jour de lutte à travers le monde avec pour objectif la journée de huit heures. Cette date fut choisie en mémoire du mouvement du samedi 1er mai 1886 à Chicago.

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