samedi 22 juin 2013

En direct de mes feneftres : - Do you mind if I close a fenesftre ?

   1° Bon, la voisine, je sais qu'elle ne tiendra pas le coup très longtemps avec sa musique à fond la caisse. Les basses, celui qui a inventé les basses est vraiment un pauvre type. J'ai l'expérience ! Pas des basses, mais de ma voisine. Je ne sais pas où elle va trouver des musiques pareilles, sur les marchés ? Même dans les restaus les plus pourris de nos provinces, ils n'en passent plus d'aussi mauvaises, des musiques ! Elle en profite la salope ! A donf ! Mais elle va arrêter dans un quart d'heure, vingt minutes maxi à tout casser : parce qu'il faut se lever pour changer le c.d. et dans l'état dans lequel elle se met lors des grandes occasion comme la fête de la musique, elle ne risque pas de pouvoir changer le disque avant plusieurs heures. Donc de ce coté, c'est réglé comme du papier à musique !
   2° Après, il y a France Inter, le poste, chez moi, behind my feneftre, qui craffotte sa fiesta della musica : il faut que je me lève pour l'éteindre et dans l'état dans lequel je suis, ça attendra un certain temps. J'écoute un blues style why don't you want me no more, baby ! Et je pense que le blues, ça balance bien et qu'on peut écrire des paroles pas forcément débiles sur cette musique... En plus le blues, c'est un peu comme la guitare tzigane... Ils sont partis pour jusqu'à trois heures du mat' à la radio ! Trois heures, ce sera l'heure où ma voisine va sortir de ses limbes et ensuite de sa maison ; puis vers quatre-cinq heures du mat', elle va revenir avec une bande de zouaves pour faire sa propre fefte de la mufique en décalé ! Elle est un peu coupé-décalé ma voisine. Mais je l'aime bien et je lui pardonne tout, tellement elle est chiante ! 
   3° Je sors, je dis je sors faire des courses, mais en fait je sors pour voir la Fefte de la Mufique. Voir, entendre, mais pas écouter. Ho non ! Il y a une réelle cacophonie, trois endroits différents, proches les uns des autres, avec trois sortes de musiques. Je ne peux pas dire lesquelles ?! Ni deviner. Il y a une tente au cas où il pleuvrait. Un quioske à musique avec une floppée de gens habillés de couleurs orangées. Et un autre truc, le troisième oschestre, mais je ne le vois pas, juste un son perdu parmi les autres sons... Parce que question sons, les ânes sont à la fefte, hi-han !
    4° J'entre dans le lieu où l'on peut éventuellement, si on a de l'argent, faire des courses pour voir. J'achète de quoi-crouter. Je fais la queue pour payer. Derrière moi, il y a un mec de mon âge mais qui fait plus vieux que moi et qui parle à une femme en lui disant : "ma chérie, ma toute belle (sic) j'ai mangé (je n'ai pas compris ce qu'il avait avalé), et c'était un régal !" Ensuite, le mec s'est mis à ranger et empiler les paniers métalliques et les paniers en plastique du Super-marché. Derrière moi. "Tu sais ma chérie, il y en a qui risquent de tomber en se cognant dedans. Alors je les range. Tout à l'heure, dans la rue, j'ai failli tomber, j'ai reversé une casserole où il y avait des pièces. De toutes petites pièces, des pièces d'un centime. Ha ha que j'avais honte ! Une petite fille m'a aidé à les ramasser. La femme disait, laissez tomber, laissez tomber ! Mais je les ai ramassées. C'étaient des pièces d'un centime, j'avais honte et j'ai failli tomber, tu te rends compte ma chérie, ma douce ?!" Et il en rajoute dans ces démonstrations d'amour qui dégoulinent d'obséquiosité... Je me retourne pour voir la gueule de la rombière qui ne pipe mot : une jeune femme d'origine asiatique, trentenaire et lui, soixante pas rasé avec une gueule, une sale gueule frisant les soixante dix-huit ans. Mignon tous les deux, surtout Fleur-de-Lotus-de-Banlieue et son air de s'emmerder à cent à l'heure avec ses deux pots de yaourt à zéro pour cent. Il lui dit : "il y a plusieurs orchestres dont (celui qui braillait le plus fort, les gusses habillés en orange) dont un de gospel". En vrai, il a dit : "c'est des gospels". C'est une info de première bourre !
    5° Le gospel.  J'aurais pas reconnu ça tout seul. Je ne sais pas si vous avez déjà entendu du gospel, mais quand on bouffe du curé du matin au soir et qu'il n'y a rien d'autre à bouffer dans l'frigo, le gospel, y-a-pas-pire. C'est une torture mentale. Vous voyez, le genre de truc : ô when the saints... Putain-puceau ! Quand ils attaquent happy day, là, tu crois que c'est fini, le bouquet final comme le quatorze juillet, éhéhèèhé, hè ben, zobi, macache-walou, ils continuent les salauds. Le con qui a inventé les percussions, pour patienter entre deux airs, la peine de mort, vous voyez à quoi ça sert ? Heureusement que la mufik adoucit les mauvaifes moeurs. Mais alors le gospel, par pitié, non ! Pas ici. NON.
    6°Ils continuent avec leur putain-puceau de gospel, les rachitiques qui s'époumonent pour le Vingt-Diou, notre Saigneur Tout Puiffant, le S.T.P., s'il vous you plait ! Ils ont vaincus, les Ratichons ! Ils ont anéanti les Rockers ! Ceux, les Coriaces, qui venaient tous les ans, au même endroit, invités par le même patron de rade, débiter leurs guitares, en petits bois... pour chauffer le trottoir, les trottins et les trottinettes. Le gospel, merde alors, c'est pas possible ce truc.  Détrôner les Coriaces ! Le Rock-and-Roll ! Le Roll -Over, Beethoven !  

     Si ça continue, je réveille ma voisine, bandes de lâches   !






2 commentaires:

Calyste a dit…

Je te trouve une patience angélique!

LESA FAKER a dit…

t'es un bon gars , Daniel
que ton Saint Patron te protège !