vendredi 4 janvier 2013

Parfois un doute m'assaille. Et si dieu n'était qu'une diabolique invention humaine ? Et si il n'existait pas en vrai ?

     Je regarde parfois  autour de moi des choses qui me sont très éloignées. Grâce à mes facultés de télévision. Facultés bien partagées.  
     La papa mobile et le pape, par exemple. 
     Je suis au comptoir d'un café, j'allais dire quelconque, comme si chaque café n'avait pas sa singularité, bref du comptoir, perché ou non sur un tabouret, je ne dis pas mon tabouret, parce que souvent je ne suis pas dans un café où j'ai mes habitudes, à vrai dire, depuis que j'ai cessé l'alcool, je n'ai plus guère d'habitude, si tant est que j'en ai eu auparavant, en dehors de celle régulière et calibrée de l'alcool, là, j'étais debout, vent debout, l'anse de la tasse entre le pouce et l'index, le majeur recourbé ne servait qu'à guider le bord de la tasse vers mes lèvres, je dis le bord, car la tasse étant circulaire, elle n'a qu'un bord, j'aurais pu dire car la tasse étant ronde mais cela aurait pu prêter à confusion avec l'ivresse, et quand on prête à confusion on ne sait pas quand elle vous le rendra, et puis on a déjà fait le coup avec la terre est ronde, faut voir où ça nous a mené, et je regardais l'écran lumineux qui se reflétait entre les bouteilles dans un des miroirs de ce noble café, quand j'eus une vision. Je dis bien une vision. Pas une télévision. Une vrai vision, pas une révélation. 
      Une voiture blindée, transparente avec un type dedans, habillé quasiment tout de blanc vêtu, avec un pâle sourire idiot et un brin hypocrite. Un mec rose-gris. Le pape. 
     Le café, je parle de celui qui est dans la tasse, liquéfié, c'est bien connu stimule la réflexion, je me dis : si dieu existe, pourquoi le pape a-t-il besoin d'une vitre blindée, pour qu'elle raison, - en raison de son âge, ne peut-il pas arrêter les balles qui sifflent autour de lui,  avec les mains, comme une tennis-woman ? Il a déjà la jupette. Enfin à Rome, ils les portent longues, les jupettes. Cela rend toute prise de position difficile. Alors ? Alors.
         Mon voisin de comptoir qui a dépassé le stade primitif du café et de la réflexion, qui en est déjà aux solutions bien arrosées me dirait bien si je l'interrogeais : Jésus a déjà essayé et ça lui a fait des trous dans les mains. Mais je ne l'interroge pas car ça nous mènerait trop loin et, le café finissant, j'ai oublié, sans sucre le café, tient en parlant de café, j'ai bu le meilleur café de ma vie samedi dernier en traînant mes frusques au marché du boulevard de Charonne, coté pauvre, à gauche d'Alexandre Dumas, là où aucun prix ne dépasse un euro cinquante le kilogramme sauf le shit, un mec y torréfie tout ce que vous voulez et même la plupart du temps tout ce que vous ne voulez pas parce que vous ignorez qu'il existe de tels cafés, donc j'ai bu pour un demi euro, cinquante centimes quoi, une tasse de café vietnamien d'un goût exquis, la tasse était exquise,  ce qui aujourd'hui me ramène à une certaine réalité présente, hic et nunc quoi, Jésus a commencé par le tennis et ensuite il est passé au foot mais ça ne lui a pas vraiment réussi, il en est ressorti comme une passoire, plein de trous. Un vrai western.
      Donc ce pourrait être une raison, le pape ne peut pas arrêter les balles de carabine avec ses mains. Ni avec les pieds. Il lui faut une vitre blindée. 
     Mais alors dieu , il sert à quoi, que fait-il pendant ce temps ? Où est-il ? Je regarde autour de moi pour voir s'il n'est pas au comptoir, on ne sait jamais, on a vu d'autres miracles bien plus improbables. Mais là rien. A part Youssef. 
     Depuis je me dis : et si dieu n'était qu'une diabolique invention humaine ? Et si dieu n'existait pas en vrai ? 
     Décidément, on est peu de chose. ma quête de dieu s'en trouve toute penaude...à remettre à des jours meilleurs...

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