Cazuhac, le
barbier-chirurgien, le coiffeur des Champs Elysées, le « douilleux »
des bronzés, le perruquier de la République, nous grandit.
Nous nous croyons de
piètres vermiceaux rampant dans la vie, avec des lots de vicissitudes. Nous
nous savions fourbes méchants envieux vermineux sournois calculateurs esclaves
des contingences. Nos vies nous échappaient. Nous n’osions pas enfreindre les
règles, ni les lois, par peur. Nous étions bravaches à vingt ans et pusillanimes
à quarante. Lâches toujours, mais discrètement. Smicards ou chômeurs, retraités
ou salariés, artistes ou artisans. Nous nous pensions vils. Quand nous nous
pensions. Nous étions ignorants et nuls. Et pauvres !
Et le Chazuac nouveau
est arrivé. Une bénédiction ce mec. Nous nous étonnons encore de devenir du
jour au lendemain, sans avoir rien fait pour ça, nobles civiques honnêtes citoyens
gentlemen responsables heureux dispendieux chevaleresques. Nous perdons d’un coup tout
nos défauts, nos insuffisances tombent comme de l’arbre, ses belles feuilles au vent mauvais. Nous avions
raison. Nous savions bien. De cette
affaire sordide nous sortons : grandis. Grandis ! Nous n'étions rien,
soyons tout !
Le problème est que
nous n’avions rien fait pour devenir preux nobles civiques valeureux chevaleresques.
Rien fait pour prendre ce pouvoir que nous usurpons. Rien. Nous n'avons pas changé. C’est lui, Cuhazac qui a tout fait à
notre place. Nous nous croyons grandis. Cuhazac n’a fait que nous agrandir. Il n'a fait que nous dilater tandis qu'il se ratatinait, et pour quinze
jours, pas plus. Parce qu'il ne manquerait plus que nous tenions les destinées de la République !
Jérôme, lui, n’hésite
pas : à peine une semaine et il prétend revenir au Parlement !
1 commentaire:
Bon si tu ne publie pas les commentaires tu vas virer à l'autarcie, pourquoi pas. Dans ce cas faut vire la fonction de ton blog !
Bises néanmoins ....
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