Le dernier ouvrage de Nancy Huston
s'intitule Danse Noire, comme le tableau éponyme de Guy Oberson ; et
avec son aimable autorisation. Dans le Roman de Nancy Huston (qui n'est
pas si mal, je l'ai lu !), la danse noire est la danse de la vie de
Milo, le personnage principal, et la danse de la rue brésilienne, danse
de "combat" et de ruses, celle qu'on nomme Capoeira.
Guy Oberson, je ne connais pas. Voici ce que j'en lis : L’univers pictural des œuvres à la pierre noire de Guy Oberson est
ambigu et incertain. Ses paysages intemporels dévoilent une nature en
devenir, d’une force extraordinaire, de la dévastation à la
renaissance. Ils se déclinent en divers morceaux de nature, pour
certains, monumentaux : ainsi le panorama dévasté de Tchernobyl, les
Alpes impérieuses ou encore la danse noire d’un cours d’eau déchaîné.
Tous frappent par un dynamisme destructeur qu’accentuent la noirceur du
trait, la blancheur de la lumière, et toujours, ces stries verticales
qui balaient les toiles engendrant un écran à travers lequel l’œil
fasciné doit se frayer un chemin. A tant les regarder, ces paysages se
dématérialisent pour évoquer des correspondances spirituelles, des
espaces intérieurs, comme si nos peurs ou nos aspirations s’y
retrouvaient parfaitement exprimées.
Danse Noire (à la pierre noire...)
« Il cherche à dire par les images ce que je
cherche depuis toujours à dire par les mots : sensualité, détresse,
angst, beauté, douleur, enfance, appel... Que ses yeux se posent sur un
paysage ou un corps nu, un arbre ou un immeuble, Oberson s'applique à
dégager, dans l'affolante entropie de l'univers humain, le flot
chaotique des événements et la prolifération du bavardage, un peu de
sens. C'est un grand, un très grand. »
Nancy Huston – romancière et essayiste
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